Louis Pasteur
Recherche sur la rage
La rage est une maladie d'origine virale pouvant atteindre aussi bien tous les animaux à sang chaud que l'homme. La rage est une maladie aussi vieille que l’humanité, et très tôt le lien entre les morsures d'animaux et la maladie est fait. Cette infection est incurable et mortelle à 100% une fois déclarée. Elle atteint le système nerveux et prend une forme paralytique ou furieuse. Au 19ème siècle, cette maladie est un véritable fléau dans toute l' Europe la peur de la rage devient irrationnelle. Il faut absolument trouver un remède.
En s'appuyant sur les travaux antérieurs de Duboué et Galtier, Pasteur découvre que le virus rabique ou virus de la rage ne siège pas uniquement dans la salive mais qu'il est également présent et virulent dans le cerveau. Pasteur découvre plus tard que le siège principal de la maladie est en fait le système nerveux central. Après avoir avancé dans la compréhension de cette maladie, Pasteur débute ses expériences de modification du degré de virulence de la maladie. Pour cela, il utilisera des lapins auxquels il transmettra successivement la maladie. On estime ainsi qu'après un certain nombre de passages chez des animaux d'une même espèce, on obtient un virus fixe. Cela signifie que les propriétés resteront stables lors des passages suivants. Grâce à cette stabilité du virus, Pasteur peut désormais concentrer ses recherches sur la création d'un vaccin anti-rabique. En 1885, Pasteur se dit capable d'obtenir une forme du virus atténuée à volonté en exposant de la moelle de lapin rabique au contact de l'air gardé sec. Cela permet de vacciner par une série d'inoculations de plus en plus virulentes. C'est la même année, en 1885, que Pasteur teste le vaccins sur l'homme. Les premiers essais sur l'homme Pasteur a d'abord fait ses tests sur plusieurs personne dont on ne trouve que très peu d'information. Il est dit que Pasteur aurait tenté d'étouffer ses premiers échecs. Le cas le plus connu de la pratique du vaccin contre la rage sur l'homme, est celui sur le petit alsacien Joseph Meister. Mordu quelques jours plus tôt par son chien, ses parents avaient jugé bon de l'emmener chez Pasteur. La morsure étant récente, la rage n'était pas déclarée. Cette incertitude du diagnostic rendit le cas plus délicat que les précédents. Pasteur hésite à pratiquer la vaccination, finalement estime que le cas est suffisamment sérieux pour justifier la vaccination. Il l'a pratique donc. Joseph Meister reçoit treize inoculations réparties sur dix jours. Il ne développera jamais la rage.